Le changement de la Constitution alimente les débats, surtout après le discours du chef de l’État, Félix Tshisekedi, devant les habitants de Kisangani, dans la province de la Tshopo. La question divise l’opposition et le pouvoir, et au sein du pouvoir, certaines figures évitent de l’aborder.

Cependant, du côté des évêques catholiques, la Conférence épiscopale nationale du Congo semble ne pas accueillir favorablement l’idée du changement de la Constitution. Pour le secrétaire général de cette structure, qui est loin d’être une organisation amorphe, le changement de la Constitution dans le contexte actuel n’est pas une bonne chose.

« C’est une question qui peut, dans le contexte actuel, déstabiliser le pays et les évêques ne le conseillent pas », déclare Mgr Abbé. Le prélat catholique, qui a répondu aux questions d’un confrère sur une chaîne de télévision congolaise, soutient par ailleurs qu’avec cette large majorité, le pouvoir a de nombreuses possibilités d’agir sans aborder ce sujet.

Le secrétaire général de la Conférence épiscopale du Congo estime que l’on ne se concentre plus sur le peuple.

« Le problème, c’est l’homme politique d’aujourd’hui qui oublie le peuple. Il est dans ses intérêts. Pour nous, les évêques, changer la Constitution est très dangereux, car cela peut déstabiliser le pays dans le contexte actuel où il n’est pas stable. »

Monseigneur N’ashole note toutefois qu’à ce stade, le chef de l’État n’a pas décidé de changer la Constitution, mais a plutôt estimé qu’il était nécessaire de réunir des sages pour réfléchir à certains points de celle-ci. Dans cette optique, les évêques doivent intervenir pour fournir des idées au chef de l’État.

La Rédaction

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