Ce samedi 2 novembre, alors que le monde célèbre la journée internationale contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes, JED a publié un rapport dans lequel il évoque la situation des professionnels du micro dans le pays. 

Dans ce rapport, Journaliste en Danger ( JED) indique que les chevaliers de la plume ont d’abord été victimes de la guerre en cours dans l’Est, où des journalistes ont directement été ciblés.

« Les hostilités de l’Est du pays, depuis l’occupation de plusieurs territoires par les rebelles soutenus par le Rwanda, se sont accompagnés d’une recrudescence des attaques contre la presse. Des médias ont été pris pour cibles de violentes attaques dans certaines provinces de l’Est où les combats opposent des milices de la rébellion aux forces gouvernementales. Ces affrontements ont largement exposé les journalistes, pris entre les feux de l’armée et des rebelles, poussant plusieurs d’entre eux d’arrêter leur émissions et d’abandonner leurs localités pour se réfugier dans les lieux plus sûrs », écrit JED.

Mais, loin de cette situation, Journaliste en danger évoque aussi la censure politique dont est victime la presse. Il accuse le CSAC d’avoir imposé des restrictions aux radios et télévisions ainsi qu’aux journalistes pour ce qui est de la situation liée au M23.

« La situation générale du pays de l’après les États généraux de la presse se caractérise par des tentatives répétées de museler la presse ou d’imposer une ligne de conduite aux organes de presse et de réduire au silence les voix discordantes. Les graves décisions d’interdire aux médias de diffuser les informations en rapport avec la rébellion dans l’Est de la RDC, de ne plus diffuser des débats ou des émissions à téléphones ouverts à propos des opérations militaires ou même d’interviewer les forces dites négatives, constituent des actes de censure, qui violent des droits garantis par la constitution », note JED.

D’autres cas allant dans le même sens dénoncés par la structure sont notamment liés aux tentatives de contrôle politique sur les médias ou d’assujettissements de l’information à des fins privées.

JED considère ainsi que la situation sécuritaire fragile, notamment en raison des conflits armés persistant à l’Est, ne doit pas servir de prétexte aux autorités pour entraver le travail normal de la presse et imposer un régime de censure sur les médias.

Jean Ngaviro

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