Le ministre d’État de la Justice, Constant Mutamba, a rappelé l’urgence et la nécessité de travailler en concertation pour redresser la justice de la République Démocratique du Congo.
Devant le chef de l’État et plusieurs personnalités du pays, le patron de la justice a insisté sur la qualité des recommandations qui découleront de ces assises et qui, selon lui, devront faire l’objet de réformes, voire constitutionnelles.
« Nous ferons l’effort d’avoir des recommandations fortes qui pourront changer même la constitution », a-t-il déclaré sous les applaudissements de l’assemblée.
Conscient du climat parfois tendu entre lui et les magistrats, Constant Mutamba s’est montré plutôt clément en invitant chacun à la sagesse et à l’esprit d’équipe.
« Ces assises ne constituent pas un lieu de confrontation entre le ministre de la Justice et les magistrats, entre avocats et huissiers, et j’en passe… C’est plutôt un lieu où nous devons travailler pour trouver une thérapie des chocs afin de faire face à l’insatisfaction de notre justiciable de la rue. »
Pendant son allocution, le ministre de la Justice a peint un tableau sombre de la perception de la justice congolaise auprès de la population. Pour lui, 7 Congolais sur 10 sont insatisfaits des décisions judiciaires rendues au nom du président.
D’où, poursuit-il, il faut des réformes courageuses dans le domaine de la justice, qui pourront toucher aux lois et aux textes du pays, afin que le pays de Félix Tshisekedi connaisse un décollage.
Faustin Kalenga