Depuis sa récente interview à Bakou, en Azerbaïdjan, la Première ministre congolaise est sous le feu d’interminables critiques de la part des Congolais, qui l’accusent d’ignorer la Constitution du pays dont elle est cheffe du gouvernement.
En effet, répondant à une question de la presse sur le projet de révision de la Constitution tel que défendu par la mouvance au pouvoir, Judith Suminwa a confondu l’article 89 avec l’article 218.
Si le second parle de l’initiative de la révision de la Constitution, le premier évoque plutôt les émoluments des députés et la liste civile du président de la République. Pour les internautes, en citant l’article 89 pour parler de la modification de la Constitution, Judith Suminwa a confondu avec une disposition de la Constitution française.
Pour eux, la successeure de Sama Lukonde devrait simplement présenter ses excuses et déposer sa démission pour ignorance de la loi fondamentale.
Augustin Kabuya à l’attaque
Tout naturellement, le secrétaire général de l’UDPS a aussitôt pris la défense de cette membre du parti. À travers une rhétorique expressive, Augustin rappelle le parcours politique de la Première ministre, qui a déjà été ministre du Plan et a occupé plusieurs autres postes de responsabilité avant de prendre la tête du gouvernement.
« Et, on veut se permettre de tout remettre en cause parce qu’elle s’est trompée sur une disposition de la Constitution ? Qui a dit que tout le monde peut se tromper, sauf la Première ministre ? Moi-même, devant nos militants mardi, j’ai parlé de 2011 comme année de référendum alors que c’est 2005. Ceux qui s’accrochent à ces débats de caniveau montrent à quel niveau ils se trouvent. Moi, je n’en fais pas un problème. Je connais les capacités de la Première ministre », a-t-il argumenté.
Jean Ngaviro
