Les travaux de construction de la Kinshasa Arena, lancés à un rythme soutenu sous la supervision de l’entreprise turque Summa, sont à l’arrêt depuis cinq mois, selon des informations recueillies auprès de plusieurs sources sur place.

Ce projet d’envergure, qui prévoit une salle de 20 000 places, devait s’inscrire comme un symbole de modernisation pour la capitale congolaise.

Interruption liée aux arriérés de salaires

D’après une source qui a requis l’anonymat, « tout est à l’arrêt depuis cinq mois. Rien n’évolue. » Les raisons de cette interruption prolongée semblent liées à des problèmes de paiement. 

Les ouvriers du chantier, qui n’ont pas été payés depuis plusieurs mois, ont décidé d’abandonner le travail pour exprimer leur mécontentement.

« Les ouvriers, y compris les maçons, ne se sont plus présentés depuis plusieurs semaines, après avoir accumulé six mois d’arriérés de salaire », a expliqué un autre témoin

Même les ingénieurs turcs, qui jouaient un rôle clé dans la supervision des travaux, ont quitté le chantier, selon les mêmes sources.

Ceux-ci auraient été redéployés sur un autre site de Summa, à la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN), où un centre d’exposition est en cours de construction.

Reprise partielle des chauffeurs d’engins

Il y a quelques jours, seuls les chauffeurs des engins de construction ont timidement repris le travail après avoir perçu une partie de leurs arriérés.

« Ils ont reçu un mois et demi de paiement sur les six mois impayés », selon des informations obtenues auprès du personnel sur place. 

Leur retour reste cependant limité, car de nombreux autres ouvriers et cadres techniques demeurent absents.

Incertitudes sur l’avenir du projet

Le projet de la Kinshasa Arena s’inscrit dans le cadre d’un vaste partenariat entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo et l’entreprise turque Summa, qui inclut également la construction d’un centre d’exposition à la FIKIN.

Cependant, l’arrêt prolongé des travaux suscite de nombreuses interrogations sur l’achèvement et l’avenir de cette infrastructure tant attendue.

De plus, aucun communiqué officiel du gouvernement ou de l’entreprise Summa n’a été émis pour expliquer cette situation ou fournir un calendrier précis de reprise des travaux.

Dans un contexte économique déjà tendu, ce retard pourrait ternir l’image de l’État congolais, qui cherche à renforcer ses infrastructures pour des événements sportifs et culturels internationaux.

Le chantier de la Kinshasa Arena, initialement perçu comme un projet phare, semble désormais incertain alors que les ouvriers et les ingénieurs attendent toujours des réponses concrètes à leurs revendications salariales.

Babule Léa,  stagiaire Unisic

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