Le Cadre de concertation des forces politiques et sociales appelle à l’acquittement pur et simple de l’opposant Seth Kikuni. Actuellement détenu à la prison centrale de Makala, il est poursuivi pour incitation à la désobéissance civile et diffusion de fausses informations. Pour le Cadre de concertation, les accusations portées contre Seth Kikuni sont « infondées et mensongères ».
« Les faits reprochés à Seth Kikuni traduisent une volonté des autorités d’intimider et de réduire au silence toute voix dissidente », peut-on lire dans la déclaration. « Le ministère public, acculé jusque dans ses derniers retranchements, n’est pas parvenu, à ce jour, à étayer ses accusations, dénuées de tout fondement », poursuit le communiqué.
Le Cadre de concertation des forces politiques et sociales dénonce par ailleurs une violation des droits et libertés fondamentaux de Seth Kikuni et exhorte la justice à ne pas « tomber dans le piège de l’ANR, qui, à travers ce semblant de procès, cherche à instrumentaliser l’appareil judiciaire à des fins politiques ».
En août dernier, à Lubumbashi (Haut-Katanga), l’opposant avait, selon le ministère public, tenu des propos incitant la population de la région à désobéir aux lois du pays. Lors de son intervention, il avait dénoncé l’« humiliation » et l’« exploitation » de la province du Katanga, appelant la population à « se réveiller et à braver la peur ».
Face aux juges du Tribunal de paix de Kinshasa/Gombe, siégeant à la prison de Makala, Seth Kikuni, lors de sa comparution le 30 octobre dernier, a assumé ses propos tenus à Lubumbashi, affirmant qu’il s’agissait d’une figure de style visant à illustrer que les dirigeants qui gouvernent mal le pays « insultent » la population.
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