La province du Nord-Kivu, est toujours confrontée à une insécurité causée d’une part, par l’agression rwandaise sous le label du M23 au sud et d’autre, par la tuerie des populations par les terroristes ADF au nord de la province. Cette situation impacterait négativement sur les activités entreprenariales dans la région.

Au cours d’une interview exclusive accordée à 24News Agency ce mercredi 10 Juillet, le Professeur Dady Saleh, a affirmé qu’il est toujours possible d’entreprendre quel que soit le contexte sécuritaire. A l’en croire, tout ce qui peut se présenter comme contexte, est une opportunité pour entreprendre.

« Ça pourrait être plus compliqué, il est demandé effectivement à l’entrepreneur de savoir en tirer le maximum de bénéfices par rapport à ce qu’il veut. Nous sommes dans une période un peu trouble au Nord-Kivu, où nous avons plus de dix millions de morts, plus de deux cents groupes armés, beaucoup d’ONG, d’écoles et universités qui naissent, pillage des minerais. Tous ce que je viens de citer c’est une opportunité pour les affaires », a-t-il fait savoir.

En dépit de la guerre, les besoins primaires sont toujours obligatoires. « Quel que soit le contexte, trouble ou pas, il y a possibilité d’entreprendre », martèle le Professeur Dady Saleh. Cet enseignant d’Universités, indique que, c’est pendant les périodes de troubles, qu’on se découvre de nouvelles capacités entreprenariales extraordinaires.

« Si vous aviez l’habitude de faire le transport, Kasindi-Beni par exemple, c’est très bien. Mais si ça ne marche plus, si on a brûlé le véhicule, il faut trouver d’autres moyens pour répondre effectivement aux besoins qui sont là, nonobstant, le risque, est le fait que c’est très compliqué », soutient Dady Saleh.

Ce qui bloque beaucoup de gens de se lancer dans l’entreprenariat

Dans la région de Beni, beaucoup de gens hésitent toujours de se lancer dans l’entreprenariat pour des raisons multiples. Mais dans la plupart des cas, l’insécurité est à la base de cette situation. Au-delà de l’insécurité, le Professeur Dady Saleh, pense qu’il y a un problème de cadre structurel, c’est-à-dire, macro-entreprenarial, où les lois ne semblent pas être adaptées aux activités micro-entreprenariales.

« Chacun se débouille comme il peut, il y a quand-même des efforts. Mais, est-ce que nous avons une économie de guerre, parce que c’est exactement ces personnes déplacées entrepreneures, qui doivent bénéficier avant tout des marchés, ce ne sont pas des Belges ou des Chinois qui devraient bénéficier de ces marchés. L’entrepreneur de Beni doit être la priorité par rapport à tout marché », précise-t-il.

En fin, le Professeur Dady Saleh encourage la population et particulièrement la jeunesse, à se lancer dans l’entreprenariat en dépit de la situation sécuritaire précaire dans la région. « Il faut travailler, il faut continuer à être plus créatif, jamais abandonné, nous devons compter sur nous-même ». Cela permettra d’arracher l’économie et être de plus grands producteurs, afin de ne pas dépendre des pays étrangers.

Gires Kasongo, correspondant

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