Annoncé avec pompe par le gouvernement congolais, le retrait définitif de la MONUSCO de la République démocratique du Congo n’aura plus lieu à la fin de l’année.
Selon le chef du bureau de la mission des Nations unies en RDC au Nord-Kivu, les autorités congolaises ont décidé de reporter à une date ultérieure le départ des casques bleus.
Une décision prise alors que toutes les bases de la MONUSCO sont déjà fermées dans le Sud-Kivu en marge d’un processus, qui a commencé au début de l’année et qui devrait se clôturer le 31 décembre en prochain.
Omar Abou a révélé que le gouvernement de la RDC a dit ne pas encore être prêt à enclencher la seconde phase du retrait, qui allait concerner les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, qui demeurent sous les violences des groupes armés.
« Vous savez qu’il y avait un plan de désengagement, qui était signé avec le gouvernement à Kinshasa. Ce plan a été lancé en janvier 2024. On a déjà clôturé et fermé toutes nos bases au Sud-Kivu. Maintenant, le gouvernement, pendant la dernière session du conseil de sécurité, a demandé que la MONUSCO reste et qu’on ne va pas continuer avec le plan de désengagement, parce que la première phase, était le Sud-Kivu, mais c’est le représentant du gouvernement qui a dit qu’on est pas prêt à lancer la 2e phase », a-t-il dit à la presse à Goma.
Le gouvernement annonçait que le dernier casque bleu quitterait le pays au plus tard le 31 décembre 2024, au regard du bilan mitigé de la force onusiennes arrivée en RDC en 1999.
Dans le Nord-Kivu, plusieurs manifestations d’envergure ont déjà eu lieu pour exiger le départ de l’ONU en raison de son inefficacité sur le plan opérationnel.
Sensés être offensifs, les casques bleus sont souvent moins impliqués pour empêcher les attaques des groupes armés.
Toujours dans le Nord-Kivu, le M23 a réussi à conquérir plusieurs localités et cités en dépit de la présence de la MONUSCO dans la contrée.
Jean Ngaviro