Plusieurs fronts s’élèvent pour barrer la route à la révision/changement de la Constitution, qui est qualifiée par le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, comme celle des étrangers car ayant été élaborée à l’étranger, comme il l’a bien confirmé le 23 octobre à Kisangani.
Après les opposants, notamment Fayulu et Moïse Katumbi, c’est le tour des prélats catholiques via le secrétariat général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo CENCO, qui s’opposent à la révision de cette loi fondamentale et considère de dangereux tout projet tendant à sa révision.
« Ma réaction est celle des Évêques qui se sont déjà prononcés lors de notre dernière plénière à ce sujet, c’est une position politique du côté de l’église et de la société civile dont nous faisons partie. Nous pensons que c’est quelque chose à décourager quelque soit la pertinence de l’un ou l’autre point soulevé pour justifier cette démarche qui est dangereuse sur plusieurs, notamment social, sécuritaire et même sur le plan politique », a déclaré Monseigneur Donatien Nshole ce lundi 28 octobre sur Radio Okapi.
Pour le secrétaire général de la Cenco, les raisons des prélats de s’opposer à cette démarche sont les mêmes raisons évoquées par les prélats et le regime actuel, il y a dix ans, lors de la première tentative de la révision constitutionnelle sous Joseph Kabila.
« Le débat a commencé il y a dix ans, pour les mêmes raisons que ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir ont refusé que le Président honoraire touche à la constitution. La situation comme telle n’a pas évoluée. En ce temps là, déjà le président de la République actuelle et les siens, disaient le problème n’est pas la Constitution, mais c’est le social des congolais. Aujourd’hui, nous constatons que malgré les efforts fournis par le gouvernement, la situation sociale reste très préoccupante, on est dans un environnement où il y a grève ici demain là bas et on ne voit pas la solution dans un avenir proche », a renchérit Donatien Nshole.
Notons que le débat autour du projet sur la révision constitutionnelle s’annonce rude. Les pros et les antis, doivent affûter leurs armes pour avoir des arguments convaincants, pendant ce temps le peuple ne fait que regarder.
Zéphyrin Pengume
