Les acteurs de la société civile, les militants des groupes de pression et des mouvements citoyens dans les villes de Butembo et Beni ainsi que dans les territoires de Lubero et Beni prévoient une série de manifestations en mémoire des victimes des massacres perpétrés par les ADF depuis 10 ans.

Dans un communiqué publié en fin de semaine dernière, les forces vives ont décidé que le mardi 15 octobre soit sans activités dans le grand nord du Nord-Kivu et qu’il soit consacré à un culte œcuménique dans les différents lieux de culte.

« Le mardi 15 octobre 2024 est décrété journée commémorative et d’alerte. Cette journée sera sans activités dans le Grand Nord. Un culte œcuménique pour cette circonstance est prévu au stade Ngadi. Un mémorial de tous les massacres sera construit en ville de Beni, » mentionne le communiqué.

Dans ce même cadre, la LUCHA ainsi que d’autres groupes de pression projettent une marche pacifique en ville de Butembo et appellent l’armée congolaise à être plus proactive pour sécuriser les civils.

« Nous appelons l’armée à cesser de se plaindre. Nous voulons de vraies offensives pour le retour de la paix, » écrit la LUCHA.

Rappelons que le 15 octobre 2014 marque le tout premier massacre des civils en ville de Beni. Quelques jours plus tôt, le 2 octobre de la même année, les ADF avaient attaqué pour la première fois des villages dans le territoire de Beni avant de poursuivre leurs actions dans la ville, où ils ont également causé plusieurs morts.

Dix ans après le début de cette tragédie, les territoires d’Irumu, Mambasa (Ituri) et Lubero (Nord-Kivu) sont également devenus le théâtre d’atrocités similaires de la part de ces rebelles.

Il y a près de 3 ans, les armées congolaise et ougandaise ont lancé des offensives conjointes pour tenter de contenir la menace. Cependant, les terroristes demeurent invincibles.

En 10 ans, des acteurs de la société civile dressent un bilan de plus de 17 000 morts, des centaines de civils enlevés, des milliers de maisons et de véhicules incendiés.

D’origine ougandaise, les ADF se sont réfugiés en RDC à la fin des années 80. Depuis 2014, ils s’attaquent à des agglomérations généralement non protégées par l’armée, où ils massacrent des civils à l’arme blanche ou au fusil.

Jean Ngaviro

×

Hello!

Click one of our contacts below to chat on WhatsApp

× Contactez-nous