Aussitôt revenu des États-Unis, où il a participé avec d’autres membres de l’opposition à une série de conférences sur ce qu’il appelle les enjeux politiques, l’opposant Prince Epenge promet déjà le pire à toute velléité d’éventuel changement de la constitution.
« Je vous assure que nous sommes revenus des États-Unis pour mobiliser le peuple. Lamuka est déjà prêt », affirme-t-il, avant de poursuivre :
« Une fois qu’on touche à la constitution, Joseph Kabila sera le premier à traverser le fleuve Congo et, au niveau de Lamuka, nous allons nous mobiliser pour chasser Félix Tshisekedi du pouvoir. Je pèse bien mes mots », affirme ce cadre de Lamuka d’un ton menaçant.
Dans une vidéo le montrant très hostile alors qu’il répondait à une question d’un journaliste d’un média de Kinshasa, Prince Epenge invite l’UDPS à tirer les leçons du passé.
« En 2015, nous avons réussi à faire reculer Joseph Kabila, qui était animé par les mêmes ambitions. Cela devra servir de leçon au régime de Félix Tshisekedi. »
Le débat autour de la révision de la constitution n’est plus un tabou. Il s’invite désormais à tous les salons politiques. Le camp du pouvoir pense qu’il est plus que temps d’élaborer et d’adopter une nouvelle constitution par des Congolais. À l’opposition, en revanche, on y voit une manœuvre pour se maintenir au pouvoir.
Faustin Kalenga
