À peine une semaine après la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington, le président rwandais Paul Kagame s’illustre par une sortie médiatique pour le moins surprenante. Au lieu de saluer les avancées obtenues le 27 juin dernier, il choisit d’attaquer le président congolais Félix Tshisekedi.

Revenant sur l’accession au pouvoir de ce dernier, Kagame affirme que Tshisekedi a été « simplement appelé pour recevoir le pouvoir ». Il ajoute que l’ancien président Joseph Kabila pensait « faire une bonne affaire » en le désignant comme successeur. Des propos dénigrants, totalement à contre-courant de l’esprit de réconciliation et de coopération que prône cet accord censé ramener la paix dans la région des Grands Lacs, meurtrie par des années de conflits ayant causé des millions de morts dans l’Est de la RDC.

À écouter Kagame, on croirait entendre un modèle de démocratie critiquant l’accession d’un dictateur au pouvoir. Pourtant, aux yeux de nombreux observateurs, il ne fait aucun doute sur lequel des deux dirigeants Kagame ou Tshisekedi a été véritablement élu.

Cette déclaration soulève de sérieuses interrogations sur la volonté réelle du président rwandais de respecter l’accord signé sous l’égide des États-Unis. Tandis que la RDC affiche une posture de respect et d’engagement envers ce processus de paix, Kagame envoie un message clair : il ne compte ni sur l’accord, ni sur ses signataires pour œuvrer à la paix dans la région.

Une question se pose désormais : les États-Unis laisseront-ils Paul Kagame torpiller un accord aussi symbolique, qui engage aussi l’image et l’honneur de Donald Trump, artisan de cette initiative ?

Wait and see…

JAM

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