La profondeur et la gravité des exactions commises par l’armée rwandaise, principal soutien du M23-AFC, lors de la prise des villes de Goma et Bukavu, se révèlent au fil du temps.

Lors d’un briefing organisé ce jeudi 27 février, le ministre de la Santé, Roger Kamba Mulumba, a dressé un bilan provisoire du massacre perpétré par cette coalition. Se basant sur les données recueillies auprès des différentes zones de santé du Nord-Kivu, il a annoncé des chiffres alarmants : 8 500 personnes tuées et 5 587 blessées.

Le ministre a toutefois précisé que ce bilan reste non exhaustif, compte tenu de l’ampleur des massacres perpétrés par cette coalition.

Par ailleurs, dans la province voisine du Sud-Kivu, où le RDF a pris position quelques jours après la chute de Goma, la situation sanitaire demeure préoccupante avec 179 blessés recensés. À Bukavu, où le M23-RDF a tenu un meeting ce jeudi, des morts supplémentaires ont été signalés, bien que leur nombre exact ne soit pas encore répertorié.

Le ministre de la Santé a également exprimé son inquiétude face à la recrudescence des maladies, notamment avec 200 cas de choléra et une propagation alarmante du Mpox (variole du singe). Cette situation est aggravée par la destruction de plusieurs centres de santé, contraignant de nombreux malades à fuir.

Il est à noter que les autorités congolaises ont intensifié leurs efforts diplomatiques ces derniers jours, notamment auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a adopté vendredi dernier la résolution 2773 exigeant le retrait immédiat de l’armée rwandaise de la RDC.

JAM

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