La ligue de la zone d’Afrique pour la défense des enfants et des élèves Lizadeel a pris acte jeudi 14 mars de l’inexistence désormais de la justice en République Démocratique du Congo.
Devant la presse, Joseph Godé Kayembe a dénoncé l’instauration de l’impunité dans la société Congolaise par un régime qui s’écarte de la vision d’Étienne Tshisekedi qui avait fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.
«Je m’interroge sur le sens du combat mené par Etienne Tshisekedi de son vivant et de l’héritage qu’il nous a légué », s’interroge Joseph Kayembe d’entrée de jeu.
Le président du conseil d’administration de la lizadeel s’est dit par ailleurs, choqué par l’arrêt de la cour de cassation annulant la condamnation de Vital Kamerhe à 13 ans des travaux forcés avant de renvoyer l’affaire à la cour d’appel de Kinshasa Gombe pour la réouverture du procès.
Pour lui, cette annulation confirme “l’inexistence de la justice en RDC en dépit des slogans proposés à longueur des journées par l’UDPS ».
« Je vois que personne ne marche sur les traces du Sphinx. C’est pourquoi, à l’allure où vont les choses, il est actuellement immoral et absurde d’espérer un changement. Aujourd’hui qui peut croire encore à l’existence de la justice dans notre pays», explique-t-il.
La lizadeel dit avoir retracer plusieurs malversations financières des personnes censées perpétuer la lutte contre la corruption telle que prônée par le feu Etienne Tshisekedi .
Des scandales financiers qui touchent les collaborateurs du président de la République, des membres du gouvernement et d’autres proches de Félix Tshisekedi, constituent pour Joseph Godé Kayembe un échec cuisant dans le casting opéré par le chef de l’État qui certes , était porteur d’une vision mais s’est fait malheureusement mal entouré.
Il faut ajoute-t-il, instaurer l’État de droit à travers une justice juste et forte sans complaisance. “le spectacle désolant » que la justice offre à l’opinion ce jour dans le procès 100 jours, » ,a jeté le discrédit » sur la vision de l’UDPS au pouvoir aujourd’hui.
Faustin Kalenga
