Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont remis, ce vendredi, quarante et une personnes à la société civile urbaine de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Parmi elles figurent d’anciens otages, des ex-combattants rendus ainsi que des collaborateurs des Forces démocratiques alliées (ADF), capturés ou récupérés au cours des opérations militaires conjointes FARDC-UPDF.
Parmi ces personnes remises aux autorités civiles, treize sont des femmes. Une partie d’entre elles a été enlevée durant les raids rebelles et retenue plusieurs années dans la brousse. D’autres, comme Djuma Alimasi Kamili, originaire de Baraka (Sud-Kivu), se sont rendus après avoir été enrôlés de force.
« J’ai été recruté sous prétexte d’un travail dans une boutique à Bunia. Je me suis retrouvé dans les forêts de Mamove. J’ai personnellement participé à neuf attaques. Je suis sorti de la brousse il y a quatre mois. J’ai pris la fuite quand nous étions dans la vallée de la rivière Lindi. C’est d’ailleurs là que se trouvait Abuakasi, l’un des chefs rebelles », a-t-il révélé.
Trois des femmes remises sont de nationalité burundaise. Après avoir passé plusieurs années dans la forêt aux côtés des ADF, elles ont été confiées à une organisation non gouvernementale chargée d’organiser leur rapatriement. « Je remercie les autorités pour leur accueil. Revoir ma famille est tout ce que je souhaite », a déclaré l’une d’entre elles, la voix remplie d’émotion.
Le Lieutenant-Colonel Mak Hazukay Mongba, porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord, a réaffirmé la détermination des FARDC, appuyées par l’armée ougandaise (UPDF), à poursuivre la traque des rebelles ADF jusqu’à l’éradication totale de cette menace armée.
Du côté de la société civile, un sentiment de satisfaction prévaut. Maître Pépin Kavotha, président de la coordination urbaine, salue le travail des forces armées. Il appelle la population à bien accueillir ces personnes dans la communauté et surtout à ne pas les stigmatiser.
Gires Kasongo