« Nous, la République démocratique du Congo, reconnaissons également les pertes en vies humaines parmi des soldats rwandais au cours des affrontements. Tandis que le Rwanda persiste obstinément à imposer son faux récit prétendant ne pas mener une guerre en République démocratique du Congo, cette position coûte cher aux familles des centaines de soldats rwandais tombés dans cette guerre insensée. Même si leur propre pays refuse de le reconnaître, de leur rendre hommage ou d’accorder à leurs familles le droit de pleurer leur perte, nous, la République démocratique du Congo, savons comment la guerre dépasse toutes les frontières. Nous reconnaissons que la folie dans laquelle Kigali nous a entraînés fait des victimes partout. »
Qui, parmi les Congolais, les vrais patriotes, n’est pas tombé sous le charme de cette dame d’une quarantaine d’années en l’écoutant ainsi parler à la deuxième réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, tenue le mardi 28 janvier, 48 heures après la première, à la demande de la RDC, sur la situation dans l’est du pays, particulièrement dans la ville de Goma ?
Une invasion rwandaise, c’est de cela qu’il s’agit, et qui met l’ensemble du pays en alerte pour d’abord soutenir les FARDC et les patriotes Wazalendo qui se battent bec et ongles contre l’armée rwandaise, ainsi que soutenir la population de plusieurs territoires, particulièrement la ville de Goma sous occupation.
C’est dans des contextes comme celui-ci que l’on peut mesurer les compétences dont dispose le pays, notamment parmi ceux qui ont une parcelle de responsabilité. Dans cette équipe d’une cinquantaine de membres que dirige la Première ministre Judith Suminwa, il y a des moins bons, des bons, des excellents, et les Congolais sont en mesure de dresser une liste catégorisant chacun des vice-ministres, ministres, ministères d’État, vice-premières ministres et Première ministre, chacun avec une note qu’il mérite.
Pour nombre d’observateurs, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères et de la Francophonie est tout simplement excellente. Thérèse Kayikwamba Wagner a des compétences, et elle les a démontrées. Cette femme d’une quarantaine d’années a forcé l’admiration des Congolais qui peuvent parfois ignorer le travail qu’elle abat loin des caméras, mais ce qu’elle tient comme discours devant les projecteurs est une illustration de ses compétences.
« Quand les vieux qui occupent des postes dans le gouvernement croient être les seuls à disposer de compétences qu’ils n’ont même pas, Thérèse Kayikwamba vient briser le mythe. Qui n’est pas tombé sous le charme de cette dame lors de ses interventions lors des deux réunions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la RDC dimanche et mardi derniers ? », nous dit Jean-Faystin Bande, politologue.
À la formation du gouvernement Suminwa, le premier dirigé par une femme dans l’histoire de la RDC, les Congolais ont découvert Thérèse Kayikwamba, nommée à un poste clé dans un contexte singulièrement compliqué. Bon nombre de Congolais ont murmuré et critiqué le choix du Chef de l’État :
« Encore une de cette diaspora qui ne cesse de pourrir la gestion du pays. D’où vient-elle ? Quel casting a encore opéré le Chef de l’État ? Pourquoi remplacer Christophe Lutundula par cette inconnue ? », autant de questions que se posaient les Congolais sur cette dame. Cependant, aujourd’hui, Thérèse Kayikwamba Wagner met tout le monde d’accord.
Pour elle, Félix Tshisekedi, président de la République, a opéré l’un des meilleurs choix de cette équipe gouvernementale.
La Rédaction