Le gouvernement camerounais a interdit formellement tout débat autour de la santé du président de la République, Paul Biya, alors que ce dernier séjourne en Suisse depuis plus de trente jours et que son peuple n’a aucune nouvelle de lui.
Dans une circulaire publiée par les instances judiciaires du pays, les autorités nationales promettent des sanctions exemplaires et dissuasives contre tout récidiviste.
« Quiconque oserait aborder ce sujet s’exposerait à des sanctions exemplaires », peut-on lire dans la circulaire qui fait déjà polémique.
Les autorités affirment avoir pris cette décision pour éviter toute spéculation autour de la santé du président Paul Biya, au pouvoir depuis 42 ans, qui serait soumis à des traitements en Suisse selon certaines sources.
Pour les organisations de la société civile du pays, la décision du gouvernement n’a aucun sens et n’a pas de fondement légal, dès lors que la fonction occupée par le président Paul Biya n’a rien de privé et que sa santé doit préoccuper toute la population.
Pour rappel, depuis plusieurs jours, certaines sources annoncent la mort du président camerounais, tandis que d’autres évoquent un état de coma le rendant inapte à continuer à diriger le pays.
Le gouvernement avait, dans la foulée, démenti la rumeur en évoquant un séjour privé que le président Paul Biya se serait offert avec sa famille.
Faustin Kalenga