Le journaliste et patron du Média Télé News RDC, Patrick Lokala, a farouchement réagi aux propos du président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), Christian Bosembe, sur la liberté de la presse sous le règne de Félix Tshisekedi, tenus ce lundi 5 mai devant le chef de l’État à l’occasion de la célébration de la Journée de la Presse.
Patrick Lokala a qualifié de flatteuses les allégations du président de l’organe de régulation des médias en RDC et a pour preuve son arrestation, qu’il considère comme arbitraire en raison de ses opinions.
«Halte à la flatterie, cher Bosembe. Le président de la République n’a pas besoin de ces mensonges. À cause de mon travail de journaliste, j’ai été arrêté et torturé devant mon épouse et mes deux enfants. Il est vrai que sous Félix Antoine Tshisekedi, notre pays a fait des progrès en matière de liberté de la presse (référence faite à la loi Patrick Muyaya), mais dire au chef de l’État que les journalistes n’ont jamais été arrêtés et n’ont pas fui le pays à cause de l’exercice de leur travail est un mensonge qui ne passe pas devant l’opinion», a écrit Patrick Lokala, patron de Télé News Médias.
Hormis Patrick Lokala, plusieurs journalistes et personnalités ont ironisé les propos de Christian Bosembe :
«Le journaliste Stany Bujakera a été arrêté pour avoir critiqué le roi Léopold II à une époque où les colons ne toléraient aucune critique», a écrit Michael Tshibangu, conseiller de Moïse Katumbi.
«C’est en 1960, sous le règne de Joseph Kasavubu, que le journaliste Patient Ligodi a été arrêté», a ironisé un autre.
Signalons que devant le chef de l’État, le président du CSAC avait affirmé qu’« aucun journaliste n’a été arrêté ou n’a fui le pays pour ses propos sous votre mandat ».
Zéphyrin Pengume