Le Chef de l’État est décidé à modifier ou changer la Constitution qui présente, selon lui, autant d’obstacles pour une bonne gestion du pays. Félix Tshisekedi n’y va pas par le dos de la cuillère et n’en fait plus un sujet tabou.
Le numéro 1 congolais l’avait annoncé à Kisangani, suscitant des réactions diverses, pour et contre. Il y est revenu avec force à Lubumbashi : « Qui est celui-là qui peut m’empêcher de changer la Constitution ? » a martelé le Président de la République devant une foule compacte venue l’écouter.
Si tous peuvent mesurer la portée, mais aussi les conséquences d’une telle démarche, il convient de souligner que la tentative de changement ou de modification de la Constitution est loin d’être une première. Son prédécesseur l’avait fait et avait réussi à faire passer le scrutin présidentiel de deux à un seul tour. Il s’agissait bien évidemment de modification, pas de changement, qui nécessite notamment l’avis du peuple qui doit s’exprimer par référendum.
Dans cette initiative, avec l’UDPS en tête, certains observateurs sont d’avis qu’il y aura bel et bien un changement de la Constitution. Pour ceux qui pensent dans ce sens, ils se basent sur certains faits, notamment l’attitude de la population qui semble passive et accepte le débat, Alors que dans le passé, lorsque le changement pouvait toucher au nombre de mandats du président de la République, la tension était vive dans plusieurs grandes villes du pays.
Pour d’autres, on prête au Président de la République des prétentions qu’il n’a pas, celle de vouloir briguer un 3e mandat. « Si Félix Tshisekedi veut changer la Constitution, il ne le fait pas pour son intérêt, ou encore pour briguer un 3e mandat », note sous l’anonymat un cadre du parti au pouvoir.
Et de poursuivre :
» Dès le départ, le pasteur Roland Dalo, qui est son pasteur, avait déjà fait une prophétie sur la gestion de Félix Tshisekedi, déclarant qu’il allait poser des bases, et lui a dit d’aller aussi loin que vous pouvez, faire 1 mandat, 2 mandats, mais pas 3. Et donc, si cet homme de Dieu est vrai et que le Chef de l’État le prend pour son pasteur, alors il ne va pas outrepasser ce message. »
La Rédaction