Les déclarations de Félix Tshisekedi à Lubumbashi le samedi 16 novembre dernier, seront peut-être la goutte d’eau qui fera déborder le vase.
Les opposants politiques congolais, jusqu’ici évoluant en ordre dispersé, ont décidé de se liguer pour faire face à la démarche de l’UDPS.
Selon des informations parvenues à 24News Agency, Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Martin Fayulu et d’autres leaders de l’opposition envisagent un rassemblement pour empêcher la modification ou le changement de la Constitution. D’ailleurs, dans cette optique, une déclaration commune est annoncée avant la fin de la semaine, selon les mêmes sources.
En effet, depuis que le chef de l’État a lancé des piques contre l’opposition et a défendu sans atermoiements son idée de mettre en place une nouvelle constitution, les esprits sont surchauffés dans le pays.
À la suite de sa déclaration à Lubumbashi, des opposants ont multiplié des dénonciations et déclarations pour mettre en garde le président congolais : Dely Sesanga, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Olivier Kamitatu, Claudel Lubaya sont décidément engagés pour affronter Félix Tshisekedi sur ce terrain.
Dans le Haut-Katanga, le weekend dernier, le chef de l’État a tranché que personne ne l’empêcherait de changer la Constitution qu’il estime contenir des pièges. Il a principalement fait allusion à l’article 217 qui, selon son interprétation, contraint la RDC à céder une partie de son territoire aux Etats voisins.
Une interprétation considérée comme biaisée par les anti-changement de la constitution. Ces derniers accusent Félix Tshisekedi de donner, de façon expresse, une mauvais signification à l’article 217, afin de manipuler les Congolais et de s’offrir gracieusement une rallonge à la tête du pays au delà de 2 mandats reconnus.
Jean Ngaviro