Le chef de l’État congolais ne s’est pas montré tendre envers la Communauté internationale, qu’il accuse de garder le silence face aux atrocités perpétrées par le Rwanda en République démocratique du Congo.
Devant ses partisans, le samedi 21 décembre dernier, Félix Tshisekedi a sous-entendu que le M23 bénéficiait d’un soutien des États occidentaux. Félix Tshisekedi les a alors qualifiés de complices des crimes commis en RDC au cours des trois dernières décennies.
« Ces gens ne sont rien. Ce qui se passe, c’est l’armée rwandaise. Cette armée est soutenue par des hautes sphères de la communauté internationale. Heureusement, certains de leurs soutiens commencent à comprendre la situation, et j’espère qu’ils réaliseront qu’ils sont complices des crimes commis dans notre pays depuis près de 30 ans », a-t-il déclaré.
Dans la foulée, le chef de l’État a exhorté les membres de l’Union sacrée et les Congolais à compter sur eux-mêmes, sans attendre d’aide des instances internationales.
Le dirigeant congolais a ainsi promis de déployer tous les moyens nécessaires pour récupérer les territoires sous contrôle de l’ennemi.
« Nous ne devons pas compter sur cette communauté internationale, qui est très versatile. Nous devons redoubler d’efforts pour faire face à cette agression. Je mettrai tout en œuvre pour récupérer toutes les localités que nous avons perdues », a-t-il affirmé.
Depuis la réapparition du M23 dans le Nord-Kivu, les autorités congolaises sont sur tous les fronts pour dénoncer le rôle du Rwanda. Cependant, aucune mesure contraignante n’a jamais été prise par la Communauté internationale, ni par les grandes puissances occidentales, contrairement à la situation dans le cadre du conflit russo-ukrainien.
En République démocratique du Congo, on soupçonne les Nations unies de jouer un double jeu, profitant du bradage des ressources congolaises à travers les guerres interminables menées par le Rwanda.
Jean Ngaviro
