Grand invité d’Afrique sur Radio France Internationale mercredi, François Hollande est revenu sur la crise sécuritaire qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo, une crise provoquée notamment par son voisin direct, le Rwanda.
Selon l’ancien président français, qui accuse la communauté internationale de ne pas faire entendre suffisamment sa voix dans la région des Grands Lacs, la solution à l’insécurité dans l’Est de la RDC passe par une forte pression sur le Rwanda.
« Les hostilités peuvent finir et elles doivent finir. La solution, à mon avis, passe par une forte pression sur le Rwanda, et l’on peut espérer un retour au calme dans cette région où des populations civiles sont sauvagement tuées », explique François Hollande.
Dans la foulée, l’ancien président de la République française a souligné l’intangibilité des frontières de la RDC, qui ne doit faire l’objet d’aucun débat. François Hollande demande à la France de passer à la vitesse supérieure pour faire imposer la paix en République Démocratique du Congo.
« La France peut prendre les devants pour exiger des sanctions contre le Rwanda. C’est son rôle ; elle peut mener cette démarche à tous les niveaux. Ne pas le faire maintenant est, à mon avis, fermer les yeux sur les massacres des populations sans défense », précise-t-il.
Depuis mercredi, les hostilités entre les rebelles du M23 et les FARDC ont repris timidement au Sud-Kivu, dans le territoire de Kalehe, où les autorités congolaises accusent les occupants d’avoir bombardé les positions des forces loyalistes de défense.
Avec le sommet de l’Union africaine ce week-end, les lignes peuvent encore bouger grâce au président angolais, médiateur désigné par l’organisation continentale dans le processus de Luanda, qui prendra la tête de cette institution.
Faustin Kalenga
