Suite au tableau sombre peint par la ministre de l’Éducation nationale sur la qualité de l’enseignement de base en RDC, le Coordonnateur national de la société civile patriotique du Congo propose quatre piliers « essentiels » pour sauver le système éducatif en République Démocratique du Congo.

Dans un communiqué publié lundi 14 avril, Joseph Gode Kayembe, coordonnateur de la société civile patriotique, qualifie le système éducatif congolais de moribond et invite les autorités nationales, notamment le chef de l’État Félix Tshisekedi et son gouvernement, à mettre en place une commission d’experts pour sauver le système éducatif national.

« En suivant le rapport détaillé présenté par la ministre de l’Éducation nationale, il est plus que temps de reprogrammer le système éducatif de notre pays avant que le pire n’arrive », indique le communiqué, qui précise que l’une des causes de cette catastrophe est le clientélisme et le favoritisme dans la nomination des ministres en charge de l’Éducation nationale.

« Le ministère de l’Éducation ne peut jamais être géré par des avocats et des politiciens, comme nous le constatons dans notre pays. Le chef de l’État doit puiser les compétences auprès des défenseurs des droits des enfants et des élèves reconnus dans ce pays, ainsi que des experts dans l’enseignement », martèle le communiqué.

Par ailleurs, la société civile patriotique estime que quatre piliers peuvent sauver le système éducatif, en proie aux appétits gloutons des politiques sans vision ni souci des enfants.

Il s’agit notamment de la refondation du programme national de l’éducation scolaire, de la réduction drastique du nombre d’écoles arbitrairement prises en charge par l’État, de l’assainissement du personnel enseignant, et de l’annulation immédiate de plusieurs arrêtés ministériels affectant un nombre pléthorique d’enregistrements dans les subdivisions, au-delà de leurs capacités.

Ces arrêtés, poursuit le communiqué, ont plongé le système éducatif du pays dans une situation difficile, en faisant passer le nombre d’écoles de 21 000 à 126 000 sous la responsabilité de l’État. « Et c’est le Trésor public qui paie le prix », alerte la société civile patriotique.

Dans son rapport annuel publié jeudi 11 avril dernier, la ministre de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté a révélé que 84 % des élèves en 4e primaire, sur l’ensemble du pays, ne savent ni lire ni écrire. Une situation « préoccupante et déplorable », selon Joseph Gode Kayembe, qui invite le chef de l’État à confier le ministère de l’Éducation nationale à des défenseurs des droits des enfants et des élèves reconnus en République Démocratique du Congo.

Faustin Kalenga

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