Ce samedi 18 mai 2024 – quel que soit le résultat de la mise en place du Bureau définitif de l’Assemblée nationale – le Présidiuim de l’Union sacrée de la Nation n’en sortira pas indemne ! 

Composée de six membres dont, cités par ordre alphabétique, *Bahati Modeste, Bemba Jean-Pierre, Kabuya Augustin, Kamerhe Vitak, Mboso Christophe et Sama Jean-Michel*, cette structure aura perdu de son aura dans l’opinion en raison de la très mauvaise gestion des ambitions de ses membres.

On aura vu, notamment, Bahati se positionner candidat aux primaires pour le poste de speaker national, positionner, après son propre échec, son fils Serge Bahati à celui de questeur avant de se rétracter en faveur de Chimère Polipoli Lunda.

On aura vu Bemba placer sa sœur consanguine Caroline Bemba Bamanisa au poste de questeur adjoint.

On aura vu Mboso, candidat aussi aux primaires pour se succéder à lui-même, accepter, après son échec, de se porter candidat au poste de 2ème vice-président.

On aura également vu Augustin Kabuya d’abord candidat élu député national se prononcer par après candidat aux sénatoriales avant de renoncer à cette ambition pour se proposer 1er vice-président du Bureau de l’Assemblée nationale, et y renoncer de nouveau pour se porter encore candidat aux sénatoriales !

Son dernier exploit, c’est le cadeau offert aux députés provinciaux, geste qu’il a eu le culot de comparer au cadeau du Chef de l’Etat aux Léopards…

Ces prestations au cours de la première quinzaine du mois de mai convainquent plus d’un observateur que ces querelles de positionnement vont forcement affecter le fonctionnement du Gouvernement Judith Tuluka I. Parce que Tuluka II est à envisager avant la fin de l’année, le temps de rôder la machine.

Ce qui gêne dans ce qui se passe aujourd’hui sur le terrain politique, c’est cette certitude que l’Usn – créée pourtant début 2021 – n’a pas su ni pu planifier en interne la gestion des ambitions.

Personne de sensé ne comprendra que cette plateforme d’abord politique, ensuite électorale, puisse naviguer à vue jusqu’à ce jour.

Tout le monde se disait que du fait des expériences accumulées depuis une trentaine d’années par bon nombre de ses sociétaires, l’Usn disposait de tous les atouts pour gérer différemment.

A quoi aura consisté alors ce  » gérer différemment » ?

On peut aujourd’hui attribuer à la Constitution tous les maux du monde, mais pas quand même au point de pratiquer la  » balkanisation  » en interne, cela au vu et au su de tout le monde.

Tous les regards étant désormais tournés vers lui, le Chef de l’Etat est comme obligé de s’assumer puisqu’il en va de son mandat.

C’est ici l’occasion de lui rappeler la chronique intitulée « Félix Tshisekedi devrait se chercher des contradicteurs privés. De préférence ceux qui le connaissent bien et ceux qu’il connaît très bien ! « . Elle remonte au 16 février 2024.

Peut-être qu’il y a lieu de voir parmi les sociétaires de l’Usn des personnes qui connaissent bien le terrain, le jeu et les enjeux.

Car, Judith Tuluka sera confrontée à un défi : première femme au poste de Premier ministre, elle joue la carte maîtresse de sa carrière. En cas d’échec, elle aura peu de chance de se repositionner VPM ou ministre d’Etat. Elle ne pourra même pas espérer entrer au Parlement.

En effet, le Gouvernement qu’elle va devoir diriger est attendu sur plusieurs défis essentiellement sociaux : « pouvoir d’achat, alimentation, loyer, eau, électricité, santé, transport, enseignement, prix des produits de première nécessité sur le marché, etc ». Tout ce qui est de nature à faire gagner ou à faire perdre à Félix Tshisekedi son second mandat.

Le débat sur la révision constitutionnelle n’aura de sens que si ces défis sont relevés, mais alors bien relevés.

Dans la chronique du 16 février passé, nous disions « Etre humain comme tout le monde, Félix Tshisekedi ne peut pas ne pas avoir lui aussi son défaut de cuirasse, son tendon d’Achille. Les cinq ans de son premier mandat doivent l’avoir édifié sur la gestion non pas que de la famille biologique et de la famille politique, mais de l’Etat. Il a pris conscience de la portée de chacun de ses actes. D’où l’aveu fait, dans son discours d’investiture le 20 janvier 2024, des erreurs commises au cours de son premier mandat, erreurs qu’il n’entend pas répéter au cours de son second et dernier mandat. C’est ici l’occasion de lui dire que tant qu’il vit, il n’arrêtera pas de commettre des erreurs. Cependant, il y a des erreurs à éviter absolument. Comment n’y reviendrait-il pas s’il continuait à entretenir des courtisans qui le félicitent dans tout ce qu’il dit ou fait, même quand l’erreur est visible ?.

Aussi, la suggestion est dans cette chronique : « recruter des contradicteurs qu’il doit cependant sécuriser dans tous les sens du terme et trouvera sans doute la formule de les gérer avec discrétion et efficacité, car Il en va autant de son intérêt que de celui de la République ».

Il doit avoir eu le temps de les découvrir parmi les femmes et les hommes capables de dire ouvertement : « Tshisekedi ne recrute pas un monsieur lambda, ordinaire. Il prend là quelqu’un qui lui amène une base et une tête ».

Omer Nsongo die Lema

×

Hello!

Click one of our contacts below to chat on WhatsApp

× Contactez-nous