Le Tribunal militaire de garnison de Goma dans la province du Nord-Kivu, a rendu son verdict le vendredi 29 novembre, dans l’affaire qui opposait le ministère public au soldat congolais Ngoyi Inabanza Félicien.
Ce militaire des FARDC, 1er sergent du 134e bataillon de la Garde républicaine, a été reconnu coupable d’un double meurtre, de dissipation des munitions de guerre et violation des consignes le samedi 23 novembre dernier.
Il a ainsi été condamné à mort et doit également, insolidum avec l’Etat congolais, payer 80.000 dollars américains aux 2 familles de 2 victimes.
Cet élément de l’armée congolaise avait tué Mihigo Kalegamire, un conducteur de taxi-moto, et sa clientèle au port de Goma en plein jour.
Ce verdict est salué par des habitants de la ville de Goma, qui estiment que ceci découragera les porteurs d’armes à commettre des crimes sur des civils.
« Le jugement étant prononcé au nom du peuple congolais, nous encourageons le Tribunal militaire de garnison de Goma, car le jugement est bien prononcé, en toute impartialité. La justice commence à ressusciter dans les bonnes pratiques », commente un cadre d’une corporation de la jeunesse locale.
En ville de Goma et dans plusieurs autres entités du Nord-Kivu, des hommes porteurs d’armes sont auteurs de nombreux cas d’assassinat, tortures et menaces de mort.
La situation a empiré avec la réapparition du M23, qui a occasionné la surmilitarisation de la zone, ainsi que l’officialisation des mouvements d’autodéfense dits Wazalendo.
Ces groupes, qui opèrent parfois en électrons libres, sont ainsi impliqués dans des crimes, qui restent souvent impunis par la justice congolaise.
Jean Ngaviro