La ville de Goma est le théâtre des affrontements entre l’armée rwandaise, qui reçoit des renforts du M23 et de l’AFC de Corneille Nangaa, et les Forces armées de la RDC, appuyées par les patriotes Wazalendo. Sur les réseaux sociaux, des images de toutes sortes, parfois contradictoires, circulent. Ce qu’on ne peut nier, c’est que les éléments de la RDF de Paul Kagame sont bel et bien à Goma. Contrôlent-ils toute la ville ? Non, car si tel était le cas, des preuves tangibles seraient déjà sur les réseaux sociaux, et les médias internationaux fourniraient des informations claires.
Mais quel climat règne-t-il dans la capitale de la République démocratique du Congo ? Si les activités se déroulent presque normalement, Kinshasa est en colère et en deuil. Cela se lit sur le visage des habitants de cette grande ville de plus de 15 millions d’âmes. On sent cette tristesse et cette colère face à une situation qui dure depuis trop longtemps.
Des chauffeurs de taxi aux politiciens, en passant par tous les autres acteurs de la société, le sentiment de colère est bien visible. C’est le moment, plus que jamais, de voir les Congolais unis comme un seul homme pour défendre la patrie.
« Je salue les militaires au front. C’est à travers cette situation, en regardant toutes les vidéos sur les réseaux sociaux, que j’apprends aujourd’hui à respecter les militaires congolais. Laisser leurs familles pour se battre pour la patrie, ce sont des personnes spéciales, et la patrie doit leur rendre hommage », déclare un enseignant.
« Je suis médecin. Je soigne les gens, et parfois je me dis que c’est le métier le plus noble et le plus valeureux, que je suis incontournable dans la société. Oui, je le suis, mais le sacrifice que font les militaires est sans pareil. Je parle de ceux qui ne peuvent trahir, de ceux qui, parfois, manquent de quoi mettre sous la dent mais gardent leur arme pour défendre la patrie. Chapeau bas aux vaillants soldats, et je m’incline face aux sacrifices qu’ils consentent », déclare, sous l’anonymat, un médecin de la clinique Ngamuema.
Il faut noter que les Congolais en ont assez et souhaitent que tous les moyens soient mis en œuvre pour mettre un terme aux agissements du Rwanda, qui, visiblement, ne nous laissera jamais en paix tant que nous ne prouverons pas par la force qui nous sommes.
Bolangi