Lors de son passage à l’émission Face à Face sur Top Congo FM, le président du parti politique Alliance des Travaillistes pour le Développement (ATD) et membre du bureau politique du Front Commun pour le Congo (FCC) ainsi que du mouvement Sauvons le Congo, José Makila, a surpris l’opinion publique par son refus catégorique de citer le Rwanda comme pays agresseur de la République démocratique du Congo.

Invité à nommer clairement le pays accusé d’agresser la RDC, l’ancien vice-premier ministre en charge des Transports a préféré éluder la question, refusant de mentionner le Rwanda pourtant désigné comme tel par Kinshasa et la communauté internationale.

Malgré l’insistance du journaliste, José Makila est resté ferme :

« Si nous sommes agressés, pourquoi ne déclarons-nous pas la guerre contre ce pays-là ? Je ne suis pas le commandant suprême ni le garant du bon fonctionnement des institutions. Je sais ce que vous voulez, mais vous ne l’aurez pas de ma bouche. Je ne suis pas un étudiant pour répondre à des questions fermées », a-t-il répliqué.

Et d’ajouter :

« Je ne connais pas l’agresseur de la RDC. J’attends que Tshisekedi me le dise. Je n’ai pas lu la résolution 2773 », a-t-il ajouté, semblant ignorer ce texte du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant le retrait des forces rwandaises du territoire congolais.

Cette posture de José Makila, membre influent du mouvement Sauvons le Congo, suscite de vives interrogations au sein de l’opinion : comment ce mouvement peut-il prétendre défendre les intérêts de la RDC si certains de ses membres refusent de désigner clairement le Rwanda comme pays agresseur ?

D’aucuns estiment que cette attitude pourrait conforter le président Félix Tshisekedi dans sa décision de ne pas dialoguer avec ceux qui, selon lui, refusent de condamner publiquement l’agression rwandaise et se rendent ainsi « complices de l’ennemi ».

Seul le temps permettra de mesurer la portée politique de cette prise de position controversée.

 

Zéphyrin Pengume