La société CHEMAF, l’un des principaux producteurs de cuivre et de cobalt en République démocratique du Congo, pourrait mettre fin à sa production de cathodes dès novembre 2025 si aucun accord de reprise n’est conclu dans les prochaines semaines.
L’annonce a été faite dans un courrier interne signé par le président du conseil d’administration, Shiraz Virj, qui a confirmé l’échec des négociations avec un investisseur potentiel identifié depuis août 2023.
« Sans nouvel investisseur et sans autorisation réglementaire, nous n’aurons d’autre choix que de stopper la production et toutes les opérations associées », a averti Shiraz Virj, tout en précisant que des démarches étaient encore en cours pour tenter de sauver l’entreprise.
L’impact est déjà visible : plus de 3 000 travailleurs risquent de perdre leur emploi dans une région où l’économie repose essentiellement sur le secteur minier. CHEMAF fait en outre face à une baisse notable de sa production journalière de cuivre, passée de 50 à 30 tonnes.
Les difficultés financières de la société ne sont pas nouvelles. En mars 2025, le groupe chinois Norinco avait renoncé à racheter les actifs de CHEMAF en RDC, après un veto de l’État congolais. Cette offre, estimée à 1,4 milliard de dollars, aurait été bloquée par la Gécamines, détentrice des droits sur les permis d’exploitation concernés.
Lubumbashi, Loss-Adonis Ngoyi
