Les 10 et 11 octobre, la République Démocratique du Congo (RDC) a célébré la Journée Internationale des Filles, une occasion marquée par un engagement renforcé en faveur des droits des jeunes filles. Organisée par le ministère de la Jeunesse en collaboration avec des partenaires tels que Makoki ya Mwasi (Ipas RDC) et Sweden Sverige, cette journée a vu la mise en place d’activités de plaidoyer et de conférences destinées à sensibiliser et à impliquer les jeunes filles dans la lutte pour leurs droits.
Les activités se sont concentrées sur des thématiques essentielles comme l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, la prévention des grossesses non désirées et l’hygiène menstruelle. Youth Print, un réseau d’organisations de jeunes militants, a joué un rôle clé en organisant des descentes dans plusieurs lycées, dont le lycée Mama Diankeba, le lycée de Kimwenza et le lycée Chemin Chem à Kisangani. Ces interventions ont permis d’informer et de sensibiliser les jeunes filles sur des sujets cruciaux liés à leur santé et à leur bien-être.
L’événement a été rehaussé par la visite de la Première ministre de la Jeunesse, Noella Ayeganato Nakwipone, à Tshikapa, où elle a rencontré les filles de Songa Kaji. Ce moment fort a été l’occasion de mettre en avant les défis auxquels font face les jeunes filles dans la région, tout en soulignant l’importance de l’éducation et de l’autonomisation.
La Journée Internationale des Filles en RDC a été un moment fort de mobilisation et de sensibilisation. Grâce à des initiatives variées, les acteurs de la société civile, les institutions gouvernementales et les jeunes elles-mêmes ont pu faire entendre leur voix. Il est essentiel de poursuivre ces efforts pour garantir aux jeunes filles de RDC un accès à l’éducation, à la santé et à des opportunités équitables, en œuvrant contre les pratiques néfastes telles que le mariage précoce et en promouvant leur autonomisation.
Notons que le contexte de cette journée est d’autant plus significatif compte tenu des résultats du MICS 2017-2018, qui montrent que les mariages précoces sont fréquents en RDC, en particulier dans les milieux ruraux. Environ 40,1 % des femmes de 20 à 24 ans se sont mariées avant l’âge de 18 ans, avec des taux alarmants dépassant 50 % dans des provinces comme le Tanganyika (60,4 %) et le Kasaï (54,3 %). Ces données soulignent l’urgence d’une action concertée pour protéger les droits des filles et leur garantir un avenir meilleur.
NTUMBA Junias, stagiaire