Le gouverneur de la province du Kasaï Oriental, Jean-Paul Mbwembwa, a réuni lundi 20 octobre l’ensemble des parties prenantes de la campagne agricole 2025-2026 dans cette partie du pays.

Au cours de cette réunion, les participants ont évalué l’état d’avancement des travaux dans les différentes zones agricoles, en particulier dans celles ayant bénéficié des engins agricoles lors du lancement de la campagne.

Selon Chantal Mulanga, ministre provinciale de l’Agriculture, une commission technique de terrain sera mise en place pour contrôler les superficies et vérifier l’état réel des cultures.

« Nous avons reçu des propositions de superficies, mais il est nécessaire de les mesurer concrètement. La province doit avoir une idée précise du niveau de réalisation de chaque prestataire », a déclaré la ministre provinciale de l’Agriculture.

La province du Kasaï Oriental est l’une des principales zones à fort potentiel agricole, mais malheureusement, l’insécurité alimentaire touche près de trois millions de personnes. Cette situation serait aggravée par l’expansion de la pauvreté, elle-même liée, selon certains, à la chute des cours du diamant et de la MIBA, qui impacte les revenus des habitants.

D’après le Programme de développement agricole au Kasaï Oriental (PRODAKOR), plusieurs facteurs expliquent la baisse de la production agricole : la sous-utilisation d’intrants de qualité, notamment les semences améliorées, le manque de pesticides, l’absence de techniques pratiques préventives et thérapeutiques pour améliorer les rendements, la dégradation des sols, les perturbations climatiques liées à l’exploitation abusive des forêts sans reboisement, l’usage de semences non contrôlées porteuses de pathogènes, l’exploitation irrationnelle et anarchique des terres, les conflits politico-tribaux, la sous-qualification des acteurs agricoles, le délabrement et l’impraticabilité des routes de desserte, ainsi que la pauvreté croissante et persistante des paysans.

 

Siniori Junior MBUMBA