Le discours du président Félix Tshisekedi lors de la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies a suscité des réactions mitigées au sein de la population congolaise. Alors que certains saluent son appel à la communauté internationale pour soutenir la souveraineté de la RDC face aux agressions extérieures, d’autres s’inquiètent du manque de mesures concrètes contre le Rwanda, accusé de soutenir les groupes armés déstabilisant l’est du pays.

Maintien  des relations diplomatiques avec le Rwanda : un sujet de discorde

L’un des points les plus controversés reste la décision de maintenir les frontières ouvertes avec le Rwanda, malgré les tensions persistantes et les accusations réciproques entre les deux pays. Alors que la population attendait des sanctions claires et des actions fermes contre Kigali, l’absence de mesures restrictives à l’encontre du Rwanda a laissé un sentiment d’incompréhension chez de nombreux Congolais.

« L’ambassade rwandaise continue de fonctionner normalement à Kinshasa. Pourquoi ne pas suspendre les relations diplomatiques tant que le Rwanda ne cesse pas son soutien aux groupes rebelles?  » s’interroge un citoyen de la capitale.

Des promesses de campagne en question

Durant sa campagne présidentielle, Félix Tshisekedi avait promis une approche plus agressive vis-à-vis du Rwanda, assurant à son électorat qu’il protégerait la souveraineté nationale. Cependant, cette posture semble aujourd’hui plus modérée, ce qui déçoit une partie de la population, notamment dans l’est du pays, où les conflits armés persistent.

Le poids des rapports de force internationaux

Plusieurs analystes estiment que la prudence du président Tshisekedi peut s’expliquer par les rapports de force géopolitiques complexes dans la région des Grands Lacs. Les appels réitérés à la communauté internationale pour imposer des sanctions ciblées contre le Rwanda témoignent de la volonté de Tshisekedi d’éviter un isolement diplomatique, tout en cherchant à maintenir des alliances stratégiques.Cependant, cette approche diplomatique est jugée insuffisante par une partie de l’opinion publique qui réclame des mesures plus directes et visibles.

« Le peuple attend plus que des discours. Il veut des actions concrètes » martèle un militant de la société civile.

Quelles perspectives pour l’avenir ?

Alors que la RDC se prépare pour des élections cruciales, l’opinion publique continue de scruter les faits et gestes de son président.

Si certains considèrent que la prudence de Tshisekedi est une stratégie diplomatique nécessaire, d’autres craignent qu’elle ne se transforme en inaction. Les prochaines semaines seront donc déterminantes pour évaluer si des actions concrètes suivront le discours du président à l’ONU.

Betty feza

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