La population de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, est descendue dans la rue lundi 31 octobre. Cette marche pacifique s’inscrivait dans le cadre de dénoncer l’agression de la République Démocratique du Congo par le Rwanda qui appuie les rebelles du M23 dans les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo.
Les habitants rougis de colère voulaient franchir la grande barrière entre la RDC et le Rwanda. Ils ont été dispersés à l’aide de bombes à gaz lacrymogène tirées par les éléments de la police nationale congolaise. Ces habitants étaient porteurs des calicots sur lesquels on pouvait lire « nous ne voulons plus l’agression rwandaise », « la communauté internationale doit quitter son hypocrisie ».
Certains jeunes braves, demandent au gouvernement congolais de leur doter des armes afin de combattre aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo afin de contribuer à la pacification de l’Est du pays. Ils demandent la rupture totale des relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda.
Cette marche pacifique a été initiée par la société civile forces vives de Goma. Selon cette structure, d’autres actions de grande envergure vont se poursuivre pour dénoncer l’agression rwandaise.
Pour sa part, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant général Ndima Kongba Constant invite la population à demeurer très vigilante. L’autorité provinciale appelle la société civile à s’abstenir d’organiser des manifestations pour éviter l »infiltration de l’ennemi au sein de la population.
Gires Kasongo
