La nouvelle instruction du gouvernement au gouverneur de la ville de Kinshasa, qui demande de procéder aux contrôles et vérifications du contrôle technique, des assurances et des plaques d’immatriculation pour atténuer les embouteillages, est loin de faire l’unanimité parmi les Congolais.
Plusieurs chauffeurs s’opposent à la vérification du « contrôle technique » des véhicules, arguant que l’état des routes ne facilite pas cette tâche.
« Nous sommes favorables à la vérification du contrôle technique et de l’assurance, mais nous disons non pour l’instant à la vérification et au contrôle technique, étant donné que nos routes ne sont pas encore bien aplanies. Imaginez que je sorte de ma maison ce matin, tout était ok, et arrivé au croisement des avenues Éthiopie et de la Victoire, je tombe dans un profond trou. Je ne suis sorti que grâce à l’intervention des « shegues » présents sur place qui m’ont donné un coup de pouce. À ma sortie, tout (klaxons, clignotants, phares) ne fonctionnait plus. Imaginez-vous dans cet état devant les agents chargés de ce contrôle : qui acceptera que vous soyez sorti avec votre voiture en bon état ? », s’est interrogé ce chauffeur sous couvert d’anonymat.
Pour ces chauffeurs, et d’ailleurs beaucoup d’autres, l’état des routes a une influence négative sur la vérification du contrôle technique des véhicules. Il faudrait d’abord commencer par le réaménagement des routes avant de procéder au contrôle technique.
Du côté de la population, cette mesure est jugée inappropriée à ce moment, alors que nous approchons des festivités de Noël et du Nouvel An.
« Imaginez les embouteillages que nous vivons ces derniers temps ; ajoutez à cela les contrôles des documents tels que le gouvernement le préconise, avec l’engouement à sens unique (de l’est vers le centre-ville le matin et l’inverse le soir) que nous vivons en décembre. Cela risque d’être un calvaire sans nom », a déclaré un commerçant.
Pour de nombreux Kinois contactés par notre média, pourquoi le gouvernement ne reporte-t-il pas cette mesure après les fêtes ?
Il est important de noter que dans son instruction au gouverneur de la ville de Kinshasa, celui-ci n’a pas fixé de date pour le début de ces contrôles. S’agira-t-il de contrôles avant ou après les festivités ?
Aux yeux des observateurs, la solution n’est pas dans le contrôles des documents de bord tel que recommande le gouvernement, mais plutôt dans la construction des nouvelles routes ou la réhabilitation des grandes artères et les routes secondaires.
Zéphyrin Pengume