Les hostilités entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 se sont intensifiées dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, depuis le 2 janvier dernier.

Après trois jours de combats, le groupe rebelle a réussi à conquérir certaines localités, dont Katale, un village stratégique qui ouvre la porte à Masisi-Centre, chef-lieu du territoire.

Les assaillants ont tourné leur canon vers Masisi après avoir été stoppés par les forces gouvernementales alors qu’ils tentaient d’avancer vers Lubero-Centre et, éventuellement, vers Butembo et Beni, au nord.

Selon des sources à Masisi, les FARDC se sont retirées de Katale quelques heures avant l’occupation de cette localité par l’ennemi.

Des populations ont fui vers Lushebere et Masisi-Centre pour se mettre à l’abri. Cependant, avec la prise de Katale, le chef-lieu de Masisi est désormais vulnérable, car cette localité constituait le principal verrou avant Masisi-Centre.

Juvenal Munubo, ancien député national élu du Nord-Kivu, alerte les services de sécurité sur le degré de la menace et redoute que Walikale, d’où il est originaire, soit à nouveau visé.

« La prise de Katale accroît la menace ennemie sur Masisi-Centre, voisin du territoire de Walikale. Il est urgent que les FARDC et les patriotes résistants redoublent d’énergie pour les repousser et pacifier l’Est », a-t-il déclaré, vendredi 3 janvier.

Dans l’opinion publique, on redoute une probable chute de Masisi-Centre. Si l’ennemi parvenait à conquérir la cité, ce serait un deuxième chef-lieu à passer entre les mains du M23 après Rutshuru, alors que Lubero-Centre demeure également sous la menace.

Jean Ngaviro

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