La Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants célébrée chaque année le 12 Juin, a été marquée, à Lubero-Centre comme à Butembo, par des appels à la protection des enfants déplacés, souvent réduits à des conditions de vie inhumaines.
À Lubero-Centre par exemple, la société civile dénonce la précarité extrême dans laquelle vivent plusieurs enfants contraints de fuir les conflits armés. Selon Mumbere Vahalirwe Jackson, président de cette structure citoyenne, certains enfants sont obligés d’accomplir des travaux lourds pour survivre, tandis que d’autres tombent victimes d’abus sexuels.
« Il est urgent que les organisations humanitaires intensifient les campagnes de sensibilisation et interviennent pour garantir le respect des droits de ces enfants vulnérables », a-t-il plaidé.
Dans la ville voisine de Butembo, la société civile noyau de Bulengera a également saisi cette journée pour alerter les parents sur les conséquences dramatiques du travail des enfants.
« Lorsque vous poussez un enfant à travailler, vous l’éloignez de l’école, vous détruisez son avenir et vous l’exposez à l’exploitation », a averti John Kameta, président de la structure.
Ces voix, venues du terrain, soulignent l’ampleur d’un fléau encore trop présent dans les zones en proie à l’insécurité et à la pauvreté. Elles appellent à une mobilisation pour redonner à chaque enfant sa place : à l’école, en sécurité, et à l’abri de toute forme d’exploitation.
Gires Kasongo