Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire depuis 2011, a annoncé depuis mardi 29 juillet, dans une allocution diffusée en ligne, sa candidature à sa propre succession lors de l’élection présidentielle prévue dans trois mois.

Élu en 2010, puis réélu en 2015 et 2020, le chef de l’État ivoirien brigue un quatrième mandat. Dans son message publié sur les réseaux sociaux, il a déclaré :
« Après mûre réflexion et en toute conscience, j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. »

Il a justifié sa décision par les défis majeurs auxquels le pays est confronté, notamment sur les plans sécuritaire, économique et monétaire.

« La menace terroriste s’intensifie dans la sous-région, et les incertitudes économiques à l’échelle internationale représentent un risque pour notre pays », a-t-il précisé. Âgé de 83 ans, Ouattara affirme être en bonne santé et souhaite que ce prochain mandat soit celui de la « transmission générationnelle ».

Il a par ailleurs promis des élections apaisées, démocratiques et transparentes, malgré les critiques persistantes de l’opposition, notamment sur le rejet de plusieurs candidatures, dont celles de Tidjane Thiam et de l’ancien président Laurent Gbagbo.

Cette annonce a vivement animé le débat politique en Côte d’Ivoire. Du côté du pouvoir, les réactions sont majoritairement positives. Sa formation politique, le RHDP, s’est dite satisfaite de sa décision. Pour l’analyste politique Geoffroy-Julien Kouao, « le RHDP ne pouvait se permettre un plan B à moins de trois mois du scrutin ».

En revanche, l’opposition dénonce une volonté manifeste de contourner la Constitution. Plusieurs figures politiques y voient une dérive autoritaire. L’ancien Premier ministre Guillaume Soro, actuellement en exil, a réagi sur Facebook en accusant Alassane Ouattara de bafouer les principes fondamentaux de la démocratie.

Source : rfi.fr

 

Serge Kayembe