Le procès contre l’ancien président Joseph Kabila s’est ouvert vendredi 25 juillet devant la Haute Cour militaire. L’audience a été renvoyée au 31 juillet prochain afin de permettre aux avocats de la partie civile de mieux s’imprégner du dossier.
D’entrée de jeu, la Cour a décidé de juger l’ancien chef de l’État par défaut en raison de son absence. Il est poursuivi pour haute trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, et collusion avec une puissance étrangère dans le but de déstabiliser les institutions démocratiquement établies.
Cette première audience s’est tenue en présence du vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, assurant l’intérim du ministre de la Justice et Garde des Sceaux. À la sortie de l’audience, ce dernier s’est montré ferme :
« Comme vous le savez, la justice ne négocie pas. Ce procès qui s’ouvre aujourd’hui ira jusqu’au bout, et nous nous inclinerons tous devant la décision de la justice », a-t-il déclaré.
Du côté du PPRD, on dénonce une manœuvre politique : le procès est qualifié de « théâtre politique », visant à écarter un acteur majeur dans un contexte où le pays a besoin de paix. Joseph Kabila est accusé d’avoir soutenu un mouvement insurrectionnel à travers des propos tenus lors d’un séjour en Afrique du Sud.
Faustin Kalenga
