Lors de la conférence sur la paix dans la région des Grands Lacs tenue le 30 octobre à Paris, le président français Emmanuel Macron a proposé la réouverture de l’aéroport de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu actuellement sous le contrôle du mouvement rebelle AFC/M23, afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire.

Cette suggestion a suscité une vive réaction du Rwanda, qui a pris ouvertement la défense du mouvement rebelle.

À travers son ministre des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, Kigali a estimé que la question de la réouverture de l’aéroport de Goma ne concernait pas la conférence de Paris, arguant que l’AFC/M23, qui occupe la ville, n’était pas représentée.

« La réouverture de l’aéroport de Goma ne peut pas être décidée à Paris, car il est de fait contrôlé par l’AFC/M23, et ce mouvement n’a pas été invité à cette rencontre », a déclaré le chef de la diplomatie rwandaise.

Le ministre a ajouté que toute discussion sur cette question devait se tenir entre le gouvernement congolais et le Rwanda, dans le cadre des pourparlers de Doha.

Pour rappel, cette conférence initiée par Emmanuel Macron a réuni plusieurs acteurs régionaux et internationaux. Cependant, les présidents du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda ont brillé par leur absence, tandis que seuls Félix Tshisekedi, président de la RDC, et Faure Gnassingbé, président du Togo, y ont effectivement pris part.

 

Zéphyrin Pengume