Comme des caméléons, les positions des politiciens congolais changent du jour au lendemain concernant la révision ou le changement de la Constitution.
On peut facilement constater que ceux qui s’étaient opposés farouchement hier à la révision constitutionnelle défendent aujourd’hui, bec et ongles, cette révision, voire son changement, et vice versa.
Face à cette situation de volte-face, Maître Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa-Gombe, rappelle que le moment est venu où chacun sera rattrapé par ses propos d’hier :
« Le moment est venu où chacun, de gauche comme de droite, sera confronté à ses propos d’hier, qu’il tentera de nier ou d’expliquer pour se disculper de la turpitude de l’inconstance. On a compris. Pour ou contre ? Allons-y seulement, nous vous regardons », a écrit Willy Wenga sur son compte X.
Les congolais sont face à des politiciens qui changent d’avis non par raison, mais par les circonstances ou selon leur position politique (opposition ou pouvoir). Voilà pourquoi une chose acceptée hier en étant au pouvoir devient mauvaise aujourd’hui parce que l’on se trouve dans l’opposition.
C’est pourquoi Delly Sesanga, qui faisait de la révision constitutionnelle l’un des piliers de sa campagne présidentielle, s’y oppose farouchement aujourd’hui parce qu’il est dans l’opposition.
Heureusement, chacun est rattrapé par les vidéos de ses propos à ce sujet lorsqu’il était de l’autre côté.
Vive la révolution numérique.
Zéphyrin Pengume