« Dans le contexte qui est le nôtre, il est inadmissible d’avoir à la tête du pays des dirigeants ayant épuisé leurs mandats de 10 ans au regard de l’actuelle constitution et qui vont continuer à diriger le pays pendant 14 ou 20 ans. »

C’est par cette réplique, qui a des allures de constat déplorable, que le panel d’experts de la société civile a saisi les différentes institutions du pays pour s’opposer à ce qu’il qualifie de tentative de changement de la constitution.

Dans une correspondance publiée ce vendredi et dont la copie a été consultée par notre rédaction, le panel ne trouve aucune opportunité pour un pays en guerre comme la RDC d’envisager un projet de référendum.

« Envisager le référendum dans les conditions actuelles, où une partie du territoire national à l’est est sous le contrôle de l’AFC/M23, consacrerait la partition et la balkanisation nette de la RDC », peut-on lire dans cette correspondance.

Pour le panel d’experts de la société civile, toute tentative de révision constitutionnelle pourrait donner lieu à « l’exacerbation de la situation sociopolitique ». D’où il suggère à Félix Tshisekedi :

« De puiser dans sa sagesse légendaire pour surseoir à ce projet, au regard de son caractère inopportun, car le pays fait face à plusieurs défis prioritaires d’ordre socio-économique et sécuritaire qui méritent son attention particulière », précise le panel d’experts de la société civile.

Le chef de l’État Félix Tshisekedi a montré, depuis son déplacement à Kisangani, sa volonté de mettre en place une commission d’experts pour étudier les voies et moyens de procéder à une révision, voire à un changement de la constitution. Cette prise de parole a soulevé non seulement des inquiétudes dans l’opinion, mais aussi des voix favorables à cette démarche.

Faustin Kalenga

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