À l’instar d’autres couches sociales congolaises, le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, redoute une année scolaire 2024-2025 blanche. Un mois et demi déjà, les élèves continuent de multiplier des appels pour la reprise des cours mais leurs cris résonnent toujours dans le désert.

Pour Vital Kamerhe, c’est une catastrophe. Le mercredi 16 octobre, au cours d’une plénière à la Chambre basse du Parlement, le successeur de Mboso a même craint qu’on en arrive à une décision ultime des Nations unies à travers l’UNESCO.

« Les deux mois que les enfants viennent de passer à la maison, c’est une catastrophe. Je crois qu’il y a des normes au niveau de l’UNESCO qui peuvent conduire à déclarer l’année blanche en RDC », a-t-il craint.

Depuis plus de 40 jours, en effet, alors que le gouvernement a annoncé la reprise des cours, les professionnels de la craie n’ont toujours pas retrouvé le chemin de l’école. Ces derniers exigent à l’État congolais un salaire mensuel de 500$, la suppression des zones salariales, la reconnaissance de nouvelles unités (NU) et des enseignants non payés (NP), etc.

Toutes les tentatives menées par les autorités, dont le Ministre des Finances Doudou Fwamba, ou encore la Première Ministre Judith Suminwa, ont accouché d’une souris. Les grévistes ont choisi d’endurcir leur mouvement de grève.

Jusqu’ici, rien ne présage l’imminente reprise des cours. Même si le chef de l’État a récemment enjoint Judith Suminwa à écouter les revendications des enseignants, les signaux demeurent encore au rouge.

Il y a peu, dans un communiqué, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a annoncé que d’ici début novembre, il s’engagerait dans des manifestations d’envergure pour contraindre Kinshasa à accéder aux demandes des professionnels de la craie.

Par ailleurs, dans les villes du pays, notamment à Matadi, Lubumbashi, Kisangani, Bukavu, des élèves sont descendus dans les rues pour plaider en faveur de leur cause. La situation continue de s’enliser et les enseignants attendent désespérément que le gouvernement améliore leur condition socioprofessionnelle.

Jean Ngaviro

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