Le samedi 23 novembre dans la matinée, une ambiance inhabituelle a régné au grand marché de Kinshasa, l’un des lieux de rassemblement des parlementaires debout de l’UDPS.
Contrairement à d’habitude, où ces militants du parti présidentiel partagent l’actualité du pays et l’évolution des événements au sein de leur structure, les parlementaires debout du grand marché se sont violemment pris à partie le pasteur Roland Dalo, après des déclarations controversées sur le chef de l’État.
Très révoltés, ces parlementaires ont rappelé que l’Église Philadelphie, dont Roland Dalo est l’apôtre, serait, selon eux, la première structure religieuse et sociale à bénéficier de l’accompagnement du chef de l’État.
« Pour nous, l’Église Philadelphie est désormais un parti politique de l’opposition, et son président, Roland Dalo, doit s’assumer », ont-ils déclaré dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux.
Ces militants annoncent des manifestations populaires pour exiger la démission immédiate de tous les fidèles et collaborateurs de l’Église Philadelphie présents dans les institutions ou les entreprises publiques, en commençant par le directeur de cabinet du chef de l’État.
« Roland Dalo doit tirer les conséquences de ses propos en exigeant à tous ses fidèles de démissionner avant les manifestations publiques que nous organiserons dès la semaine prochaine, devant les bureaux des partis politiques de Philadelphie », menacent les parlementaires debout.
Ils invitent par ailleurs le chef de l’État à ne plus se rendre dans ce qu’ils considèrent désormais comme un parti politique d’opposition.
Pour rappel, l’apôtre Roland Dalo a tenu des propos controversés sur le chef de l’État, déclarant publiquement qu’il ne reçoit pas la dîme du chef de l’État et ne lui demande jamais d’argent. Ces déclarations ont provoqué un tollé général et suscité l’indignation chez certaines personnes.
Faustin Kalenga
