Au 31 décembre 2019, quand la CENI proclame les résultats des scrutins du troisième cycle électoral organisé sous Kabila, tout le monde ne doutait pas du poste très important qu’occuperait Vital Kamerhe, président de l’Union pour la Nation congolaise.

L’homme aura été un élément clé de l’avènement à la magistrature suprême du fils du sphinx de Limete.

Kamerhe sera par la suite nommé, faute de majorité de Cach au parlement, directeur de cabinet.

Si pour la population François Beya était une figure peu connue, c’est un routier de la sécurité qui dirige sous Joseph Kabila la Direction générale d’immigration, et très connue de tous les milieux politiques. Il aurait été dans les secrets de tant des rencontres politiques entre le régime Kabila et certains leaders de l’opposition, notamment Félix Tshisekedi.

L’homme sera nommé, conseiller spécial en matière de sécurité du Chef de l’État nouvellement élu. Et dans ce contexte, entouré de ces deux têtes, Félix Tshisekedi qui découvre la grandeur et la délicatesse de ses responsabilités à la tête d’un pays 80 fois plus grand que le pays colonisateur, est en quelque sorte guidé par Kamerhe qui joue un peu le rôle du premier ministre, et François Beya l’homme qui a en main la sécurité du Chef.

Les choses sont très vite parties surtout pour le premier, qui sera impliqué dans la malversations du programme de 100 jours du chef de l’État.

Il aura refusé de répondre à la convocation de la justice qui voulait l’entendre pour faire la lumière sur ce dossier pour lequel plusieurs millions de dollars ont été décaissés.

Mais le jour où il décide cde répondre à la convocation, en toute sérénité, le directeur de cabinet du Chef, prend soin d’en informer le Président de la République, qui s’y oppose demandant à Kamerhe d’envoyer plutôt ses avocats.

 » Je vais aller répondre aux questions des juges pour tout tirer au clair. Je ne me reproche de rien », aurait dit Vital Kamerhe à Félix Tshisekedi qui le laisse partir se fiant bien entendu à la sérénité et confiance en soi qu’a fait montre son plus proche collaborateur.

L’homme ne rentrera pas. Ainsi commença des longues péripéties pour lesquelles il sera condamné à 20 ans de prison au premier degré puis à 13 au second avant de faire un énième appel qui lui donne une dernière chance. Il attend le verdict le 16 juin prochain.

Quant au second, le Fantômas, un nom donné par le Maréchal Mobutu alors que François Beya travaillait à l’ombre de Seti Yale un des puissant du régime Mobutu.

Son arrestation n’avait pas donné assez d’éclairage jusqu’à son transfert à Makala, avant de passer plusieurs semaines dans les locaux des services de renseignement.

Atteintes à la sécurité de l’État, il lui est reproché le contact avec John Numbi, un général des FARDC en cavale. Selon certaines sources, François Beya aurait donner les preuves contre cette accusation.

Qu’à cela ne tienne, l’homme est passé devant la barre ce vendredi 03 juin devant la cour militaire pour un jugement foraine à la prison de Makala.

La demande d’une liberté provisoire formulée par ses avocats à tout simplement été rejetée. Une autre audience est prévue le 10 juin.

Quand Vital Kamerhe attend le verdict le 16, François Beya sera devant la cour 6 jours avant. L’un comme l’autre, les clés du régime Tshisekedi dès son avènement ont donc été écartés, bien que pour Kamerhe nombre d’observateurs disent qu’il sera acquitté.

Deux hommes clés de l’entourage du Chef accusés, jugés, écartés de la boîte. Ça suscite des questionnements tout de même.

La rédaction

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