En marge de son déplacement à Mbuji-Mayi ce jeudi 26 décembre, le chef de l’État a de nouveau abordé la situation sécuritaire dans l’est du pays.
D’abord, concernant la tripartite manquée du 15 décembre dernier à Luanda, Félix Tshisekedi soutient que le président rwandais a refusé de se déplacer parce qu’il a peur de le confronter en face.
Le dirigeant congolais révèle qu’il savait déjà que Kagame n’allait pas se rendre à Luanda, d’autant plus que celui-ci peine souvent à faire face à son homologue congolais.
« Lorsque je me suis rendu à Luanda, je savais que Kagame ne viendrait pas. Il m’évite. Il a peur de me confronter directement. Quand je m’engage avec lui, je le regarde dans les yeux, mais lui détourne le regard », dit-il devant les Congolais du Kasaï.
Comme on le sait, Félix Tshisekedi et Paul Kagame devraient se rencontrer en Angola pour signer un accord définitif de paix dans le conflit qui les oppose.
Mais, à la dernière minute, le président rwandais a été annoncé absent. Selon des informations des deux côtés, le problème des négociations directes avec le M23 pose encore problème.
Kigali brandit cela comme une condition préalable pour apposer sa signature à l’accord de paix, tandis que Kinshasa considère cela comme une ligne rouge à ne jamais franchir.
Devant les députés de l’Union sacrée, le samedi dernier, Félix Tshisekedi a persisté et signé qu’il ne négociera jamais avec le M23, même si ce dernier attaquait son bureau à Kinshasa.
Il a également affirmé qu’il ne se plierait jamais au diktat de Kagame, qu’il considère comme un dirigeant criminel qui vit grâce au sang des Congolais.
Jean Ngaviro
