Le Président de la République a renouvelé sa confiance à sa Première ministre, Judith Suminwa Tuluka. La nouvelle équipe, annoncée jeudi dernier, demeure dans la continuité, avec 53 ministres, la même taille que celle de l’équipe précédente, comme l’a décidé le Chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Suminwa 2 compte donc 53 membres, dont 6 vice-premiers ministres et 12 ministres d’État. Ce cabinet se veut un mélange d’expérience et d’innovation. La Première ministre a remercié le Président de la République pour sa confiance, tout en affirmant son engagement à poursuivre le programme d’actions gouvernementales en accord avec les grandes lignes directrices du Chef de l’État.
Ce nouveau gouvernement se caractérise par une continuité stratégique, avec plus de 60 % des membres issus du précédent cabinet. Certaines personnes conservent leurs anciens rôles, tandis que d’autres sont réaffectées à de nouveaux portefeuilles. Cette démarche vise à maintenir une stabilité tout en apportant un souffle nouveau dans différents domaines, soulignant ainsi l’importance de l’expérience tout en intégrant des idées fraîches.
Suminwa 2 témoigne également d’une ouverture à l’opposition modérée, notamment avec la nomination d’Adolphe Muzito, ancien Premier ministre sous Joseph Kabila, qui prend le poste de vice-premier ministre chargé du budget. Floribert Anzuluni Mavatiku, critique du pouvoir, devient ministre de l’Intégration régionale.
Cependant, il convient de reconnaître que ce n’est pas ce à quoi bon nombre de Congolais s’attendaient. D’aucuns espéraient voir des figures emblématiques de l’opposition, comme Martin Fayulu, ancien candidat à la présidentielle de 2018 et 2023, ou du moins ses collaborateurs, comme le professeur Kitoko ou le tonitruant Prince Epenge. Certes, les relations entre les deux parties n’ont pas été harmonieuses, ce qui explique cette absence.
Mais au-delà de tout, quelles que soient les personnalités présentes, les attentes des Congolais, qu’ils soient dans l’opposition ou au pouvoir, sont bien connues : la paix dans l’est du pays, le pain, l’éducation, le progrès et le développement. C’est de cela qu’il s’agit, et Suminwa 2 est donc appelé à répondre à ces impératifs, en trouvant des solutions adaptées à ces urgences, alors que l’on se dirige vers la fin du second mandat constitutionnel de Félix Tshisekedi.
La Rédaction
