La Haute cour militaire de la République Démocratique du Congo a examiné aujourd’hui la requête de peine de mort contre le colonel Mike Kalamba, accusé de meurtre à l’encontre de manifestants de la secte des « Wazalendos ». Cette audience en appel met en lumière les événements tragiques survenus le 30 août 2023, lorsque les forces armées ont réprimé des manifestations pacifiques à Goma.

Le procureur général a plaidé pour la peine capitale, soulignant la responsabilité collective des prévenus dans la répression violente, même en l’absence de preuves directes concernant qui a effectivement tiré sur les manifestants. Trois co-accusés, Mbaya-Mbaya, Muati Musembwa et Amita Daniel, risquent dix ans de prison, en raison de la destruction des armes utilisées durant l’attaque.

Cette répression, orchestrée par la garde républicaine, a été qualifiée de « crime d’État » par la partie civile, qui réclame 10 millions de dollars en réparation, affirmant que l’État est responsable des actions de ses forces de sécurité.

Les avocats de la défense, de leur côté, ont demandé un délai pour préparer leur contre-argumentation, face à la gravité des accusations et des recommandations du ministère public.

Ce procès s’inscrit dans un contexte où la violence à Goma et la répression des voix dissidentes soulèvent des questions cruciales sur les droits humains et l’avenir de la justice en RDC. La peine de mort, rare et controversée, pourrait marquer un tournant décisif dans cette affaire emblématique.

Notons que la peine de mort a été abolie en 2006 en République Démocratique du Congo, mais des cas de réclamations pour sa réinstauration ont conduit à la levée de la peine de mort dans un contexte où plusieurs fils et filles du pays sont impliqués dans des crimes et trahison dans cette agression dont le pays est victime par le Rwanda.

NTUMBA Junias (stagiaire)

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