En marge du 76e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, un collectif d’organisations non gouvernementales de défense des droits de l’Homme déplore les violations des libertés fondamentales des citoyens en République démocratique du Congo.

Ces ONG évoquent des assassinats, des enlèvements, des arrestations, des détentions arbitraires, des tortures physiques et morales, ainsi que la répression des manifestations pacifiques dans le pays.

Le 9 octobre dernier, la République démocratique du Congo a été élue membre du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies avec 172 voix sur 190 votants pour le mandat 2025-2027. À cette occasion, ces ONG interpellent le gouvernement et l’exhortent à émettre des signaux rassurants concernant le respect des droits humains.

Maître Charlène Yangazo de l’ASBL Outre Neuve, qui s’est exprimée au nom de ces ONG, estime qu’au regard du tableau sombre de la situation dans le pays, la RDC est indigne de faire partie du Conseil des droits de l’Homme, à moins qu’elle ne prenne des mesures allant dans la bonne direction.

« J’invite les partenaires internationaux à renforcer les mécanismes de surveillance et de soutien en faveur des droits humains en RDC. La RDC doit impérativement démontrer qu’elle est en mesure de défendre les droits humains sur son territoire avant de prétendre donner l’exemple à l’échelle internationale », a-t-elle déclaré.

Il convient de noter qu’en dépit de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948, le sinistre chapitre d’horreurs et d’atrocités qui a conduit à son élaboration n’est toujours pas clos.

Comme le soutient Maître Jean-Marie Vianney Kanzira, pour ce qui est de la RDC, la partie orientale est devenue le symbole de la négation des droits de l’Homme, avec des images d’horreur relayées en boucle, l’oppression et la faim dans un silence insoutenable de la part des gouvernants et de la communauté internationale.

Des groupes armés qui écument la zone sont responsables de plusieurs exactions et violations, sans compter le rôle de certains soldats loyalistes impliqués dans les mêmes faits.

Sur le plan politique, l’espace reste toujours crispé contre l’opposition malgré le processus de démocratisation enclenché depuis près de 20 ans. Des arrestations et des détentions arbitraires sont constamment déplorées.

Jean Ngaviro

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