Au moins 118 civils ont été arrachés des mains des rebelles ADF par la coalition FARDC-UPDF, dans le territoire d’Irumu (Ituri).
Le mercredi 30 octobre, en soirée, l’armée a intensifié la pression sur les assaillants, notamment dans la forêt du mont Hoyo, en chefferie de Walese-Vonkutu, à une dizaine de kilomètres de Komanda centre.
À l’issue d’une patrouille de combat, 89 hommes, 25 femmes et 4 enfants, enlevés depuis quelques jours dans plusieurs villages du territoire d’Irumu, dont Bana Kongo, Bahala et Kandalakundala, ont été relâchés.
Accueillis par l’armée ce jeudi 31 octobre, ces désormais ex-otages ont été auditionnés par les services de renseignement congolais, identifiés, puis devraient être remis à leurs familles respectives.
« Cette libération témoigne du professionnalisme de nos troupes, qui se dévouent chaque jour pour restaurer la paix dans notre région », a expliqué l’administrateur militaire d’Irumu.
L’opération de traque des ADF par la coalition FARDC-UPDF est par ailleurs intensifiée sur la nationale n° 4, axe Luna-Komanda, où les terroristes ont installé plusieurs bastions.
Les territoires d’Irumu et de Mambasa, en Ituri, sont devenus le théâtre d’atrocités sanglantes de ces rebelles, qui tuent, pillent, incendient des maisons et des véhicules, ou encore enlèvent des civils.
Actifs depuis plus de 10 ans, les ADF, qui opéraient essentiellement dans le territoire de Beni, ont élargi leurs actions à Lubero, après Irumu et Mambasa.
Selon le suivi des acteurs de la société civile, en 10 ans, les ADF ont tué plus de 17 000 civils, sans compter les dégâts matériels qui sont tout aussi énormes.
Jean Ngaviro