Signé le 28 juin dernier à Washington, l’accord de paix entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda suscite de nombreuses interrogations, tant sur le respect de ses dispositions que sur l’efficacité de sa mise en œuvre.

Les deux parties se sont engagées à respecter mutuellement les principes régissant cet accord, avec un accent particulier sur les menaces sécuritaires actuelles. Il s’agit notamment, pour le Rwanda, de la traque des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), et pour la RDC, du désengagement de l’armée rwandaise par la levée des mesures dites « de défense ».

Bien que cet accord ait été salué par plusieurs acteurs régionaux et internationaux, son exécution demeure incertaine, estime Juvenal Munubo Mubi, cadre de l’Union sacrée de la Nation.

« La question des FDLR, qui est au cœur des revendications du Rwanda, n’est pas nouvelle. C’est une vieille problématique. Déjà lors de la deuxième guerre du Congo, l’objectif était de neutraliser les FDLR, mais cela n’a jamais été totalement atteint. Il se pose donc une question essentielle : qu’est-ce qui doit précéder entre la neutralisation des FDLR et le retrait des forces rwandaises, c’est-à-dire la levée des mesures de défense ? », s’interroge M. Munubo.

À la lumière de la situation actuelle dans l’Est de la RDC, où plusieurs groupes armés, notamment l’AFC/M23 soutenu par le Rwanda, continuent d’exercer une forte influence, de nombreux analystes estiment qu’il est urgent de trouver une solution durable à cette crise sécuritaire.

Pour rappel, le Rwanda accuse la RDC d’abriter les FDLR, un groupe composé en partie d’anciens responsables du génocide de 1994 au Rwanda, et qu’il considère comme une menace permanente à sa sécurité.

Nathan Amboka

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