Des affrontements violents ont éclaté ce lundi 14 octobre entre les rebelles du M23 et les résistants locaux, appelés Wazalendo, dans le territoire de Masisi, situé dans la province du Nord-Kivu. Les échanges de tirs ont été particulièrement intenses dans les localités de Mushaba et Kashuga, au sein du groupement Bashali Mukoto, où les mouvements d’autodéfense ont attaqué des positions du M23.
« Les Wazalendo ont lancé leur offensive dès 5 heures du matin. Depuis, les tirs se poursuivent. Nous craignons des représailles, car à chaque attaque des Wazalendo, le M23 se venge souvent sur les civils. Les tirs résonnent encore jusqu’au centre de Mweso », a rapporté un habitant, sous couvert d’anonymat.
Selon cette source, des centaines de personnes ont fui les zones de combat, cherchant refuge à Mweso-centre.
Depuis le 5 juillet, une accalmie relative, mêlée de peur et d’incertitude, régnait dans plusieurs zones sous contrôle du M23 ou sous administration gouvernementale. Cette trêve faisait suite à une pause humanitaire imposée par les États-Unis, visant à permettre l’acheminement de l’aide aux populations déplacées.
Parallèlement, le processus de Luanda avait instauré un cessez-le-feu, bien que le M23 ait initialement rejeté sa participation aux négociations impliquant les gouvernements de Kinshasa et Kigali.
Les hostilités s’étaient atténuées sur plusieurs fronts depuis, et le M23 avait cessé de conquérir de nouveaux territoires, malgré ses avancées vers le nord.
Cependant, dans les territoires de Masisi et Rutshuru, majoritairement sous contrôle des rebelles, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), également connus sous le nom de Wazalendo, mènent régulièrement des opérations conjointes avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Bien qu’ils n’aient pas encore réussi à déloger le M23, leurs attaques répétées perturbent les activités du groupe armé pro-rwandais.
Don de Dieu Mbavu